La fin du titre RNCP : une onde de choc pour la profession
Depuis janvier 2025, le titre RNCP « Sophrologue » a disparu du Répertoire national des certifications professionnelles. Cette suppression marque un tournant pour de nombreux professionnels et futurs praticiens. Elle bouleverse le paysage de la formation et soulève de multiples interrogations :
- Peut-on encore exercer sans certification RNCP ?
- Est-il légal de se présenter comme « sophrologue certifié » ?
- Quels sont les risques juridiques pour les praticiens ?
- Quelle est désormais la valeur des formations proposées ?

👉 Dans cet article, Me Élise Guilhaudis, avocate spécialisée dans l’accompagnement des praticiens de soins non conventionnels, vous aide à y voir clair :
- Quelle est la portée de cette suppression ?
- Comment s’installer aujourd’hui en toute conformité ?
- Quels repères juridiques connaître pour sécuriser votre activité ?
Voici ce que vous devez savoir pour démarrer ou poursuivre votre parcours de sophrologue en toute sérénité.
Table des matières
La sophrologie aujourd’hui : une pratique bien implantée
La sophrologie est une méthode psychocorporelle qui associe techniques de respiration, de relaxation et de visualisation positive. Son objectif est de favoriser l’équilibre entre le corps et l’esprit et d’améliorer la qualité de vie au quotidien.
Définition de la sophrologie
En France, la sophrologie est pratiquée depuis plusieurs décennies. Elle est utilisée pour gérer le stress, améliorer le sommeil, accompagner la maternité, préparer les sportifs et soutenir les personnes malades ou leurs proches.
Bien que la sophrologie ne soit pas reconnue comme une profession de santé, elle bénéficie d’une popularité croissante.
Le nombre de sophrologues installés a fortement augmenté au cours de la dernière décennie, reflet d’une demande sociale accrue pour les pratiques de bien-être.
Bon à savoir : de plus en plus d’entreprises, d’écoles et d’établissements de santé proposent désormais des ateliers de sophrologie, signe d’une intégration progressive dans la société.
Suppression de la certification RNCP : une actualité marquante
La certification RNCP « Sophrologue », lorsqu’elle figurait au Répertoire national des certifications professionnelles, constituait un repère de qualité pour les praticiens et les élèves.
- Elle permettait d’obtenir un titre enregistré par l’État.
- Elle renforçait la lisibilité de la profession auprès du public.
- Elle ouvrait droit à certains financements publics, notamment le Compte Personnel de Formation (CPF).
👉 Pour les organismes de formation, c’était un argument commercial décisif. Pour les sophrologues, un gage de crédibilité dans un secteur non réglementé. |
Le 26 janvier 2025, la certification RNCP pour le titre de sophrologue a été officiellement retirée.
Aucune structure n’est aujourd’hui titulaire d’une certification active.
Cette décision s’explique par :
- les exigences accrues de France Compétences sur la professionnalisation et la lisibilité des compétences,
- le constat que la sophrologie est principalement exercée en indépendant, avec peu de débouchés salariés,
- l’absence de reconnaissance sanitaire de la sophrologie, qui la distingue des professions de santé réglementées.
Depuis le 26 janvier 2025, aucune formation menant au métier de sophrologue n’est éligible au CPF.
Certaines formations connexes (ex. gestion du stress) peuvent encore être financées si elles relèvent du Répertoire spécifique (RS), mais cela ne confère pas une reconnaissance officielle du métier.
La disparition du RNCP a également relancé les débats sur la valeur juridique du titre de « sophrologue certifié ».
À retenir : la suppression du RNCP n’empêche pas d’exercer la sophrologie, mais elle réduit la lisibilité et supprime l’accès au CPF.
Cette situation rappelle celle de la naturopathie, où il n’existe aujourd’hui aucune formation officiellement reconnue par l’État. Là aussi, seules des écoles privées délivrent des diplômes internes sans valeur réglementaire.
Ceux qui ont obtenu la certification avant janvier 2025
- Peuvent mentionner leur parcours de formation.
- Mais juridiquement, ce titre n’a aucune portée réglementaire : il ne confère ni monopole ni reconnaissance officielle.
Ceux actuellement en formation
- Ne peuvent plus prétendre à un titre RNCP actif.
- La valeur de leur diplôme dépend désormais uniquement de la réputation de l’école privée choisie.
⚠️ Pour les sophrologues formés après le 26 janvier 2025, se présenter comme « certifié RNCP » ou « certifié par l’État » est susceptible de constituer une pratique commerciale trompeuse (art. L.121-2 du Code de la consommation). |
Les principales instances représentatives des sophrologues
Même si la sophrologie n’a pas de reconnaissance officielle, plusieurs organisations structurent la profession et assurent une visibilité auprès du public :
- Fédération Française de Sophrologie (FFDS)
- Syndicat des Sophrologues Indépendants (SSI)
- Syndicat des Sophrologues Professionnels (SSP)
- Chambre Syndicale de la Sophrologie (CSS)
- Fédération des Écoles Professionnelles en Sophrologie (FEPS)
- Réseau Professionnel National des Sophrologues (RPN)
- Société Française de Sophrologie (SFS)
📌 Bon à savoir : l’adhésion à une fédération peut renforcer la crédibilité du sophrologue et lui apporter un soutien collectif en matière de déontologie et de visibilité.
La norme AFNOR pour les sophrologues : un repère de qualité volontaire
En l’absence de reconnaissance officielle, la profession de sophrologue s’est dotée d’un cadre commun de bonnes pratiques.
Depuis 2021, il existe une norme AFNOR spécifique : NF S99-805 “Qualité de service du sophrologue”.
Cette norme volontaire, élaborée en partenariat avec plusieurs fédérations de sophrologie, propose un référentiel professionnel :
- posture et rôle du sophrologue,
- respect des limites de la profession (non-substitution au médical),
- transparence dans la relation avec le client,
- organisation du cadre de la prestation.
📌 À retenir : la norme AFNOR n’a pas de valeur obligatoire. Elle ne crée pas un statut officiel, mais elle offre aux sophrologues un outil de crédibilité et de différenciation, notamment en cas de contrôle ou de litige. 👉 Comme en réflexologie, où une norme AFNOR (NF S99-807 “Prestations de service du réflexologue”, publiée en 2025) structure désormais la profession, l’AFNOR contribue à professionnaliser les pratiques de bien-être. |
La question de la formation réflexologue certifiante revient souvent. Il est essentiel de distinguer les formations privées disponibles aujourd’hui de celles qui bénéficient d’une reconnaissance officielle.
Comme pour la naturopathie, il n’existe aujourd’hui aucune formation certifiante en réflexologie enregistrée au RNCP. Une fiche avait été créée pour un titre de réflexologue, mais elle a été retirée en 2020. Les formations proposées aujourd’hui sont entièrement privées et ne sont pas validées par l’État.
Le cadre légal du sophrologue
La sophrologie reste une profession libre d’accès : aucun diplôme ni certification officielle n’est requis pour exercer.
Mais cette liberté ne signifie pas absence de règles :
- Ne pas empiéter sur le champ médical (art. L.4161-1 du Code de la santé publique).
- Informer loyalement le client (art. L.111-1 du Code de la consommation).
- Éviter toute pratique trompeuse, notamment l’usage abusif du terme « certifié » (art. L.121-2 du Code de la consommation).
À retenir : la sophrologie ne se substitue jamais à un suivi médical ou à un traitement prescrit par un professionnel de santé.
Un site Internet est souvent la vitrine principale d’un sophrologue. Mais il doit respecter des obligations strictes :
- Mentions légales obligatoires : : coordonnées, identité, numéro SIRET, hébergeur.
- Conditions générales de vente (CGV) : obligatoires si réservation ou paiement en ligne.
- Politique de confidentialité (RGPD) : notamment si des données sensibles (ex. stress, sommeil, émotions) sont collectées.
- Gestion des cookies et traceurs : : consentement préalable obligatoire, refus aussi simple que l’acceptation.
- Contenu rédactionnel : pas d’allégations thérapeutiques ni de promesses de résultats.
⚠️ Sanctions possibles :
- DGCCRF : injonctions et amendes pour pratiques trompeuses.
- CNIL : sanctions pour non-respect du RGPD (amendes pouvant aller jusqu’à 20 M€ ou 4 % du CA mondial).

Les recommandations de Me Élise Guilhaudis pour exercer en toute sérénité
- Définissez clairement votre rôle
Expliquez que vos séances relèvent du bien-être et non d’un acte médical.
- Adoptez une communication responsable
Évitez les formulations trompeuses comme « certifié RNCP » depuis 2025. Préférez la transparence sur votre parcours et vos compétences.
- Mettez en place vos documents de protection juridique
Certains outils sont indispensables : CGV, fiches d’information, mentions de non-substitution médicale, charte éthique.
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pour sophrologues, mise à disposition par Me Élise Guilhaudis.
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FAQ – Sophrologues et certification RNCP
Peut-on exercer comme sophrologue sans certification RNCP ?
Oui. La profession reste libre d’accès. La fin du RNCP n’interdit pas d’exercer.
Puis-je encore mentionner mon ancien titre RNCP ?
Oui, si vous l’avez obtenu avant janvier 2025, mais sans vous présenter comme « certifié par l’État ».
Les formations en sophrologie sont-elles finançables par le CPF en 2025 ?
Non, depuis le 26 janvier 2025. Seules certaines formations connexes relevant du Répertoire spécifique peuvent l’être.
Quels sont les risques à se dire « certifié RNCP » après 2025 ?
C’est une pratique commerciale trompeuse (art. L.121-2 du Code de la consommation), passible de sanctions.
La fin du RNCP met-elle fin à la profession ?
Non. La sophrologie reste une activité légale, libre d’accès, mais sans reconnaissance officielle par l’État.

Accompagnement d’Élise Guilhaudis : exercer sans RNCP, mais avec sécurité juridique
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La fin du RNCP ne met pas fin à la sophrologie, mais change les repères de reconnaissance et de formation.
Les sophrologues doivent désormais miser sur la transparence, la conformité et des outils juridiques adaptés.
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